Construire un abri de jardin : à quelles fins et à quel prix ?
Exit la seule utilité fonctionnelle : l’abri de jardin devient une pièce d’agrément
S’il était auparavant surtout dédié au rangement des outils et autres possessions encombrantes, « l’abri de jardin change de statut, explique Arnaud Destombes, gérant de Destombes Bois, fabricant d’aménagements extérieurs situé à Illies, qui produit même des chalets destinés à être installés dans les Alpes. Désormais, notre clientèle y voit plutôt une opportunité d’aménager un petit salon pour prolonger la belle saison, parfois avec une cuisine d’été attenante. L’abri devient également décoratif et fait partie intégrante de l’aménagement paysager du jardin, même si prévoir un espace pour ranger les vélos et les jeux d’extérieur par exemple, reste une demande courante. »
Cette évolution s’accompagne d’un soin accru porté à l’esthétique : « lignes cubiques, bardages ajourés, toitures plates, grandes ouvertures coulissantes : l’abri dialogue avec la maison et valorise la parcelle. »
Une installation soumise à quelques règles… et taxes
Le choix du support de l’abri de jardin a son importance et « la dalle béton reste la solution optimale, comparée à une pose sur parpaings et chevrons, car elle offrira une pérennité supérieure de l’ouvrage et une meilleure résistance aux évènements climatiques. »
Le cadre administratif est le même que celui régissant la construction d’une extension de maison : la déclaration préalable de travaux est de mise dès 5 m² et jusqu’à 20 m², voire 40 m² si annexé à la maison. Au-delà, un permis de construire devra être obtenu. Côté fiscalité, « une taxe à l'installation est à régler, propre à chaque commune et certaines ne l’appliquent d’ailleurs pas. »
Quel budget pour acquérir un abri de jardin qualitatif ?
Bien évidemment, le coût d’un abri de jardin dépendra de plusieurs facteurs, depuis les matériaux choisis et jusqu’au type de couverture, en passant par la superficie. « À titre indicatif, pour un modèle classique d’environ 10 m² plutôt haut de gamme, en sapin rouge traité autoclave 28 mm et un toit plat en bac acier, il faudra compter 2 600 €, pour une durabilité estimée à 30 ans. Pour une version en ossature bois, bardage vertical ajouré et membrane EPDM comme sur une maison, le budget grimpe autour de 5 400 €, avec une longévité accrue et une silhouette résolument contemporaine. »
Notons enfin que des prestations sur mesure peuvent être ajoutées, pour améliorer l’aménagement : niches techniques, auvent bois, voire studio tout équipé. Laissez parler votre imagination !
Côté mise en œuvre, l’abri peut être livré et installé par le professionnel, et « il faudra alors compter environ 650 € en supplément pour un chalet classique de 10 m². » Un bricoleur outillé peut également faire le choix d’une livraison en kit.